Les voilà, convoitant la rancune à fourbis,
En de frêle muance, ô ternes affidentes,
Qu’enivre d’or hilare aux pans des flots croupis,
Kallipyge mirant ses fesses cascadantes.
Pleins de l’éther vorace aux réclames iniques,
Exhumant les chagrins de leurs poumons ardents,
Ils vont, raillant toujours des œillades cyniques,
Les idiots véreux, dégorgés et tordants !
Une brise d’amour sur le jour effaré,
Étouffe l’action de spasmes inégaux,
Qu’un lourd gâchis de force en leur poing bigarré,
Entache au creux muet d’émétiques travaux !
Sur leur casque nitide ourlé de mèche folle,
Se pâment les flancs morts des brioches solaires,
Et du glauque troupeau de lèvres sans parole,
Murmure un vieux Zéphyr d’irritables colères.
De leurs corps pressurés par les glaçantes peines,
Vient sourdre le Léthé de la vie effroyable,
Où, se rassérénant aux amours souterraines,
S’engorge la rupture à leur Progrès fuyable.
L’infini remuement des servages claustraux,
Fourmille derechef sur leurs deux mains croisées,
À l’heure où des grabats s’éveillent les bourreaux,
Pétrissant la vigueur par des gorges lésées.
Épouvantable Orgie aux sanglots de futailles,
Tout gronde et vous flagelle aux clameurs des maudits,
Et l’ulcère infamant vos lubriques entrailles,
Attise le cœur fauve et sombre des taudis !
THOMAS FALLET
Poème inédit