Au temps d’un frisson clair dépoitraillant la vague,
Éparse au gré du sang verdelet des écumes,
Lentement sur le soir, je tournais mon œil vague,
Au seuil immaculé des cuirasses de brumes.
Des viornes fanaient sur des robes spectrales,
Abominablement de leurs cistres charmeurs,
Des faunesses cambrant leurs torses noirs de râles,
Enchantaient l’yprau d’or de soudaines clameurs.
D’opalines amours fantasquement figées
S’irisaient, tandis que d’amertumes gorgées,
Ployait sous les ifs noirs ma romanesque étreinte.
Et par un libre essor de terrestres parfums,
Maints austères griffons talonnant leur empreinte,
D’un vol vertigineux fendaient les astres bruns.
.
THOMAS FALLET
Poème inédit